Bamako, 23 août 2025, La Bibliothèque nationale a accueilli ce samedi la retraite stratégique 2025 de l’Union des Écrivains du Mali (UEM). Ce rendez-vous majeur, placé sous le thème « L’écriture, socle de l’unité et de la renaissance culturelle », s’inscrit dans une dynamique nouvelle impulsée par le Bureau exécutif dirigé par Amidou Yanogué, élu le 4 juin dernier.
Une cérémonie d’ouverture marquée de solennité
La rencontre s’est ouverte par l’hymne national du Mali, entonné par l’ensemble des participants, avant que la maîtresse de cérémonie, la journaliste et enseignante Kada Tandina, ne déroule le programme.
Les officiels présents: le représentant du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, qui n’était autre que le directeur de la Bibliothèque Nationale Monsieur Amadou Béyaye SIDIBÉ , ainsi que le parrain, Chirfi Moulaye Haidara, chercheur et spécialiste des manuscrits anciens, ont salué la pertinence de cette initiative et exprimé leur soutien aux écrivains maliens.
Un hommage à l’histoire et à la relève littéraire
L’historique de l’Union a rappelé l’héritage de ses pères fondateurs de feu Gaoussou Diawara à Urbain Dembélé, en passant par Ismaïla Samba Traoré et Abdoulaye Ascofaré, jusqu’au nouveau président Amidou Yanogué.
Cette rétrospective a été suivie par la présentation de la directrice de projet, Toudo Camara, benjamine de l’UEM et déjà autrice d’un premier roman publié à l’âge de 15 ans. Elle incarne la relève d’une Union qui fait de la jeunesse un tremplin de son avenir.
Le Président sortant, Doumnokené dit Léon Niangaly, magistrat à la retraite, n’avait pas de discours préparé. Il a simplement remercié les jeunes pour leur ingéniosité, en affirmant qu’ils [les jeunes du nouveau bureau] ont ressuscité l’Union qui, selon ses propres mots, avait sombré à un moment donné dans une léthargie. Il s’est dit fier de voir les jeunes mobilisés et déterminés, avant de conclure par : « Vive l’Union ! Qu’Allâh bénisse le Mali et les écrivains du Mali et d’ailleurs. »
Le message fort du parrain : vision, héritage et engagement
Dans son discours très applaudi, Chirfi Moulaye Haidara a rappelé que l’UEM, depuis sa création en 1980, a porté des objectifs nobles, fondés sur la diffusion du savoir, la promotion de la paix et la lutte contre les antivaleurs. Il a insisté sur la nécessité pour les écrivains de rester «éveillés et vigilants» :« Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui peuvent échapper aux personnes qui rêvent endormies. Une action sans vision est tout simplement un cauchemar. »
Le parrain a invité les écrivains à transformer leurs réflexions en actes concrets pour hisser la littérature malienne à un niveau d’excellence.
« La recherche-écriture constitue un fervent de lutte contre l’obscurantisme, une réelle valeur ajoutée aux voies et moyens de consolidation de la paix et du vivre ensemble. »
Le savant Haidara a exhorté les participants à doter l’UEM d’un plan d’actions ambitieux et réaliste, insistant sur la visibilité des productions littéraires, la formation de la relève, la mobilisation des ressources, et la présence accrue de l’Union dans les régions. Il a conclu par une parabole de Confucius sur la sincérité, la vérité, la discipline et la bonne gouvernance, comme clés d’un rayonnement durable
Les grands axes du plan stratégique 2025–2028
– Au cœur des travaux de la retraite figurent quatre axes majeurs :
Production littéraire et édition : promouvoir une littérature inclusive, écologique et engagée contre la désinformation ;
– Formation et professionnalisation : renforcer les capacités des écrivains dans l’écriture créative et critique ;
– Coopération et visibilité : accroître la présence des écrivains maliens sur les scènes nationales et internationales ;
– Gouvernance et ressources : renforcer la transparence et mobiliser des moyens durables pour les projets littéraires.
Une Union tournée vers l’avenir
Dans son intervention, le président de l’UEM, Amidou Yanogué, a souligné que « l’écrivain est un éclaireur, un médiateur et un acteur critique », réaffirme ainsi l’engagement de son bureau à faire de l’UEM une organisation de référence, plurielle, solidaire et créative.
La clôture protocolaire a été assurée par le représentant du ministère de la Culture, qui a officiellement ouvert les travaux et réitéré le soutien du département à la littérature malienne.
La journée s’est poursuivie par des sessions de réflexion où quatre groupes de 6 personnes ont pu examiner et amender le plan d’action 2025-2026 de l’Union .
Rédigé par : Abdoul Aziz HAIDARA, Secrétaire administratif de l’Union des Écrivains du Mali
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