Rokiatou Diakité, dite Rose, coach conjugale et femme leader s’exprime sur le rôle crucial des coachs conjugale dans la société, dans les vies de couple.
À l’heure où l’Afrique célèbre les luttes et les avancées des femmes sur le continent, un métier gagne en reconnaissance pour son rôle discret mais déterminant : celui de coach conjugale. Au carrefour du développement personnel, du militantisme féministe et de la pacification des relations sociales, cette figure émergente incarne un levier essentiel pour construire une justice de genre durable et inclusive.
Plus qu’une conseillère de couple : une actrice de transformation.
Longtemps cantonnée à la sphère privée, la coach conjugale s’impose aujourd’hui comme une actrice sociale engagée, en première ligne dans la défense des droits des femmes. Elle agit là où les violences prennent racine : dans les non-dits, les déséquilibres de pouvoir, la charge mentale invisible, les violences psychologiques et économiques.
À travers un accompagnement individualisé ou collectif, elle aide les femmes à :
- Se libérer des schémas toxiques et oppressifs ;
- Reprendre confiance en elles, poser des limites, faire des choix alignés avec leurs valeurs ;
- Déconstruire les normes genrées qui perpétuent les inégalités.
Justice sociale et égalité de genre : un combat qui commence à la maison
Dans un continent où les législations évoluent mais peinent à transformer les mentalités, le foyer reste un champ de bataille silencieux. Le travail de la coach conjugale permet de transformer les relations, d’en faire des espaces d’écoute, de partage et de respect mutuel.
En ce sens, la coach conjugale devient une artisane de paix, œuvrant pour :
- La cohésion sociale par la résolution des conflits familiaux,
- La prévention des violences basées sur le genre,
- La promotion d’une parole féminine libérée et valorisée.
Une contribution panafricaine à l’autonomisation des femmes
En Afrique francophone, de plus en plus de femmes leaders s’investissent dans le coaching conjugal, avec une vision inclusive. Certaines d’entre elles, elles-mêmes en situation de handicap, montrent que le coaching peut aussi devenir un outil d’autonomisation et de résilience pour les femmes marginalisées.
Dans cette optique, la coach conjugale n’est pas seulement une professionnelle de l’écoute : elle est militante, formatrice, médiatrice, et parfois plaidoyeuse pour des politiques publiques qui reconnaissent l’importance de la santé émotionnelle et relationnelle dans l’égalité des genres.
Témoignage
« Être coach conjugale, c’est militer pour la dignité des femmes, pas seulement dans les conférences, mais dans leur quotidien. Quand une femme retrouve sa voix dans son couple, elle la retrouve aussi dans la société. »
En cette Journée Panafricaine de la Femme, il est essentiel de mettre en lumière toutes celles qui, loin des projecteurs, participent activement à la construction d’une Afrique plus juste, plus solidaire et plus humaine. Les coachs conjugales font partie de ces bâtisseuses silencieuses qui changent le monde, une relation à la fois.
Propos recueillis par Fatoumata Z. COULIBALY/ Mousso Kunda
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