Née en 1999 à Molobala, dans la région de Koutiala, Salma Mahamar Sidibé est une ancienne élève de l’Institut de Formation des Maîtres (IFM). Elle poursuit actuellement une licence 3 en linguistique à la Faculté des Sciences du Langage.
Passionnée de littérature, elle est membre de plusieurs associations et clubs littéraires, notamment le Réseau des Femmes Écrivaines du Mali et de la Diaspora (RFEMD), les Jeunes Esprits de la Littérature Malienne (JELMA) et l’Association des Jeunes Lecteurs du Mali (AJLM).
Salma aspire à contribuer à l’essor de la littérature malienne à travers ses écrits. Ce rêve l’a poussée à publier son premier recueil de poèmes dont le titre est : « Une Vie Arc-en-ciel », édité par Éditions Prostyle en 2022.
Pour en savoir plus sur son ouvrage, nous nous sommes entretenus avec l’auteure.

Mousso Kunda:qu’est-ce qui vous a poussée à vous tourner vers l’écriture poétique? Salma Mahamar Sidibé : « La poésie est pour moi un art qui me permet de me sentir bien, d’extérioriser ce que j’ai au plus profond de moi. »
Grâce à l’écriture, je parviens à oublier mes soucis et à surmonter les obstacles qui ont marqué mon enfance. J’ai choisi la voie de l’écriture, et plus précisément la poésie, pour être la voix des sans-voix, pour dénoncer les injustices et les inégalités sociales à travers ma plume.
L’écriture est une passion qui me permet d’exprimer librement tout ce qui me vient à l’esprit et de coucher sur papier mes pensées quotidiennes.
Mousso Kunda : le titre de votre recueil, « Une vie en arc-en-ciel », est évocateur et plein de couleurs. Pouvez-vous nous expliquer ce titre ?
Salma Mahamar Sidibé : « Une Vie en Arc-en-ciel », comme l’indique son titre, aborde une pluralité de thématiques sur la vie, tout comme l’arc-en-ciel est composé de multiples couleurs. C’est un recueil dense, qui se situe à la croisée de la tradition et de la modernité.
On y retrouve une irrégularité des vers et des strophes, ainsi que l’usage de l’intertextualité et d’autres procédés littéraires. Ce mélange de styles reflète l’idée de diversité, à l’image des couleurs qui composent la vie.
Mousso Kunda : d’où tirez-vous votre inspiration pour vos poèmes ? Est-ce que vous écrivez en fonction de vos propres expériences de vie, ou bien vous inspirez-vous également d’autres sources comme la nature, les événements sociaux, ou même la musique ?
Salma Mahamar Sidibé : je tire mon inspiration à travers la lecture des autres écrivains et les faits sociaux.
Mousso Kunda: quels sont les thèmes principaux que vous explorez dans ce recueil ?
Salma Mahamar Sidibé : dans le recueil, j’évoque différents thèmes dont l’image de la femme, la polygamie, l’amour parental et bien d’autres en liens avec ma société.
Mousso Kunda : Comment décririez-vous votre style poétique ?
Salma Mahamar Sidibé : pour le moment, je n’ai pas adopté un style d’écriture particulière. Tout comme beaucoup de débutant, je fais de la poésie libre. Dans le recueil, je n’ai pas respecté la versification classique car cela m’a semblé un peu complexe. Mais je me sens en l’aise avec cette liberté d’écriture. Avec mes prochaines parutions, je me tâcherai de créer mon propre style de poétesse.
Mousso Kunda : En tant qu’auteure, comment percevez-vous l’évolution de la poésie ? Pensez-vous que la poésie ait un rôle particulier à jouer dans le monde actuel ?
Salma Mahamar Sidibé : selon moi, la poésie évolue de plus en plus dans la mesure où nous recensons pas mal de livres poétiques qui sont publiés par des jeunes écrivains et aînés. La poésie occupe une place très importante dans la société car c’est à travers cette poésie que nous arrivons à apaiser nos propres peines et Celui des autres. Elle adoucit nos cœurs, la fait rire et pleurer avec ces mots magiques.
Mousso Kunda : Quel conseil donneriez-vous aux jeunes poètes ou aux personnes qui souhaitent se lancer dans l’écriture poétique ? Y a-t-il des astuces ou des habitudes que vous recommandez pour nourrir la créativité ?
Salma Mahamar Sidibé : le conseil que je donne à ceux qui veulent devenir écrivain, l’astuce c’est tout simplement la lecture parce que tout bon lecteur est un bon écrivain et pour pouvoir lire le livre que tu n’as jamais lu il faut l’écrire en faisant beaucoup de recherches. Enrichir son vocabulaire, sa grammaire et surtout d’être des rats des bibliothèques.
Rédigé par : Aminata Traoré
Pas encore de réponses