Du 3 au 4 Février l’équipe du projet « Valorisation et Promotion des Droits Humains dans les manuscrits anciens du Mali » a rendu visite à deux familles dépositaires des manuscrits anciens à Ségou. Il s’agit de la famille Minta et Djiré au quartier Somonosso. Le but était de s’enquérir de l’état de ces manuscrits anciens. Etaient présents à cette visite les lycéens, les étudiants, les hommes de médias et bien d’autres personnes intéressées.
Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Valorisation et promotion des Droits Humains dans les manuscrits anciens du Mali » , l’ONG Gomny en partenariat avec l’Ambassade de la Grande Bretagne au Mali a effectué deux jours de visite d’étude dans deux familles détentrices des manuscrits anciens à Ségou. Familles Minta et Djiré. Une visite qui a regroupé des lycéens et des étudiants. Occasion pour eux de découvrir ces manuscrits et leurs détenteurs, comprendre le processus de leur sauvegarde, leurs utilités sur le plan de l’enseignement et autres fins.

La famille Minta a été la première à être visitée. Guidé par Moctar Minta détenteur de ces manuscrits dans la famille, nous a fait savoir qu’au jour d’aujourd’hui qu’il y a 6152 manuscrits dans leur famille. Tous écrits en arabe et dans d’autres langues. Précise que ces manuscrits sont tous authentiques et utiles : « Nous avons hérité ces manuscrits de nos grands-parents depuis la nuit des temps et nous n’avons rien changer dedans. Pour nos besoins, nous exploitons ces enseignements pour soigner des maladies, comprendre les droits humains etc. »
Dans son échange avec les élevés et étudiants, Moctar Minta a affirmé que ces manuscrits anciens sont moins exploités. Car, les gens ne s’y intéressent et les contenus ne sont pas enseignés aux publics.

L’ONG GOMNY, les élèves et étudiants se sont rendus le deuxième jour à la bibliothèque de la famille fondatrice de ségou : les Djiré. Ils étaient guidés par l’imam Binkè Djiré. Cette bibliothèque des Djiré est un héritage familial. Selon l’imam, Binkè Djiré, elle contient aujourd’hui 4229 manuscrits anciens, des objets précieux, y compris des écrits de Cheick Ousmane Djiré, le fondateur de la ville se Ségou et El Hadji Oumar Tall. Ces documents sont des trésors pour la recherche culturelle et scientifique, prouvant que l’Afrique n’a pas toujours été une civilisation de l’oralité. Imam Binkè Djiré explique que ces documents anciens sont écrits dans plusieurs langues afin de faciliter la compréhension des personnes qui les exploitent. « Ils sont écrits en arabe, en N’ko etc. » Il poursuit, en révélant que son père Abdoulaye Mory Djiré fut le premier à écrire la lettre alphabet en « N’Ko » au Mali.
Baptisée sous le nom d’Oumarou Kébir Djiré, troisième imam de ségou, dans cette bibliothèque mystique et sacrée se trouve des manuscrits et des objets authentique et précieux des Djiré. Parmi lesquels, la canne mystique, les bouillard et chapelet de Sory Ibrahima. Le bouillard et la pierre sur laquelle El Hadji Oumar Tall faisait ses ablutions se trouvent dans cette bibliothèque des Djiré. Tous les Djiré qui ont passé, ont leur trace dans cette bibliothèque.
A noter que ces manuscrits constituent la mémoire collective de la famille Djiré de Ségou. Ces manuscrits traitent de nombreuses disciplines, notamment l’histoire, la grammaire, l’astrologie et l’alphabet en langue bamanankan.
Ces familles dépositaires de nombreux manuscrits anciens continuent de jouer un rôle important à Ségou, perpétuant la tradition de leurs ancêtres.
Avec ces manuscrits anciens authentique, précieux et archives, peut-on dire que ségou demeure le centre du savoir et de la culture africaine ?
Rédigé par : Fatoumata Z. COULIBALY
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