A Ségou, lancement des activités du projet « Valorisation et promotion des Droits Humains dans les Manuscrits Anciens du Mali » ce samedi 1 Février. Organisé par l’ONG Gomny en partenariat avec l’Ambassade de la grande Bretagne au Mali. L’objectif, permettre à la nouvelle génération de découvrir les manuscrits relatifs aux droits Humains et leur importance.
Une activité couplée à la conférence sur l’importance des manuscrits au Mali. Présidée par le préfet du cercle de Ségou, elle a enregistré la présence des autorités locales, des familles détentrices des manuscrits de Ségou, des étudiants, des amoureux des manuscrits, des enseignants chercheurs, des médias, l’équipe du projet et bien d’autres personnalités de la région.
Ce projet d’une durée de 6 mois couvre les régions de Tombouctou, Ségou et le district de Bamako.

Autorités locales de Ségou et le Coordinateur du projet »Gomny »
Les manuscrits anciens du Mali constituent un patrimoine documentaire inestimable témoigne de l’épanouissement culturel du Mali à travers des siècles. Ces manuscrits sont conservés dans les bibliothèques et institutions spécialisées dans la sauvegarde des documents anciens. Mais, ils sont peu exploités par la population. Voire l’accès difficile à certaines informations relatives aux droits Humains. Ainsi s’inscrit ce présent projet « Valorisation et promotion des Droits Humains dans les Manuscrits Anciens du Mali » de l’ONG Gomny. Dont l’objectif est l’accessibilité du contenu des documents anciens.
Selon Alpha Mahamane Maïga, coordinateur du projet, les manuscrits anciens de Ségou sont bien plus que des simples documents historiques. Ces manuscrits sont le témoignage vivant de notre richesse intellectuelle et culturelle. Car, ils abordent des sujets relatifs à l’être humain.
Les organisateurs affirment que le choix porté sur la région de Ségou n’est pas anodin. Car, Ségou est un centre de savoir et de culture dont nous trouvions des manuscrits rédigés en arabes et dans d’autres langues.
Le coordinateur du projet a encouragé la jeunesse à s’intéresser aux manuscrits et à découvrir la richesse qui s’y cache dedans en devant des gardiens du patrimoine culturel.
Daouda Diarra, préfet du cercle de Ségou, à l’entame de ses propos a rappelé que Ségou est une ville qui connait la valeur et l’importance des manuscrits anciens du sahel. Il a souligné l’importance inestimable de ces manuscrits anciens. « Les thématiques évoquées dans les manuscrits anciens comme les droits humains sont d’une grande importance pour les générations actuelles et futures. Les manuscrits du mali recèlent un contenu scientifique élevé et développent beaucoup de thèmes dont la question des droits humains qui demeurent un grand défi pour le Mali. »
Le patrimoine documentaire conservés dans les bibliothèques, les archives et les musées représente une partie essentielle de la mémoire collective, a-t-il mis l’accent dans son allocution. Avant d’affirmer qu’il reflète la diversité des langues, des peuples, et des cultures.
Le projet entend susciter l’envie des jeunes de s’intéresser aux droits Humains contenu dans les manuscrits à travers des conférences, des débats, des concours de poésie, d’exposition de manuscrits, tout en les invitant à leur exploitation.

Conférence sur l’importance des manuscrits anciens par le projet »Gomny » à Ségou
Pour mieux rehausser le niveau des jeunes et amoureux des manuscrits anciens et aussi faciliter et encourager l’exploitation de ces manuscrits, une conférence est tenue au cours de ce lancement sur son importance. Conférence aminée par l’enseignant chercheur Mohamed Maïga. Non moins Docteur en patrimoine de développement.
Selon le conférencier du jour, les manuscrits anciens reflètent la diversité et la culture de l’homme. Et constituent un tremplin pour le développement de la connaissance. Poursuit, que ces manuscrits datent des siècles et qu’auparavant ils n’étaient pas assez conservés et moins exploités.
Dans son intervention, Monsieur Maïga affirme : « Il y a énormément des manuscrits anciens au Mali et les familles qui les détiennent doivent être soutenues. Car, l’oralité seule, ne peut expliquer toute l’histoire de l’Afrique. »
A rappeler que l’année 2025 a été déclaré l’année de la culture par le Président de la Transition du Mali. Ainsi, invita Monsieur Maïga, le gouvernement à s’intéresser davantage à ces documents en donnant l’importance à ces manuscrits anciens à travers des conférences, des colloques et aussi de l’introduire dans le système éducatif du pays. Et quant au citoyen lambda, d’aller s’abreuver de ces connaissances endogènes des contenus de ces manuscrits anciens qui contiennent plusieurs disciplines scientifiques.
Des questions pertinentes des participants étaient au menu de cette conférence.
A souligner qu’au cours de la conférence, il a été question de l’accessibilité et la promotion des manuscrits anciens qui peuvent servir de base à l’édification d’une société inclusive et surtout pacifiques.

Formation des jeunes débateurs sur « La Prise de Parole en Public »
Une journée riche et remplie d’activités. Occasion pour les jeunes débateurs (lycéens et universitaires) d’être formés sur « La Prise de Parole en Public » avant le jour du concours (Débat et Poésie) prévu pour ce Samedi, 8 Février dans la cité des balanzans. Une formation aminée par l’enseignant Chercheur Mohamed Maïga.
A noter que le thème du concours de débat est : « Les manuscrits anciens du Mali sont-ils assez valorisés ? » et celui de la poésie est : « Droits humains dans les manuscrits anciens du Mali. » Une compétition qui affrontera 3 lycées et deux universités de la région.
Ce concours est organisé pour mieux encourager les jeunes à l’exploitation des manuscrits anciens du mali.
Les organisateurs conclus cette journée : « La valorisation et préservation des manuscrits anciens restent une priorité pour l’ONG Gomny. »
Rédigé par : Fatoumata Z. COULIBALY
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