Mata Koné vit dans la région de Ségou précisément dans la commune rurale de Sébougou. Une commune située à 5 kilomètres de la ville de Ségou. Âgée d’une cinquantaine d’année, Madame Mata KONE a embrassé l’activité maraîchère depuis belle lurette et mène ses activités de maraîchage sur environ un hectare et demi de terre au bord du fleuve Niger, dans la commune rurale de Sébougou. Malgré les défis, elle s’en sort bien aujourd’hui.

Mata Koné dans son champ à Sébougou
Nous sommes au bord du fleuve Niger, dans la commune rurale de Sébougou. Sourire au lèvre, Madame Mata KONE arrose avec passion son périmètre maraîcher d’un hectare et demi.
Notre quinquagénaire s’est lancée dans cette activité il y a une quarantaine d’année.
Elle cultive des légumes dont les oignons, pommes de terre, salades et bien d’autres. Avec ces légumes, elle arrive à subvenir au besoin familial.
Elle dit : « J’ai hérité le maraichage de mes parents. Je pratiquais depuis à bas-âge. Mariée, je continue toujours avec cette activité qui me passionne chaque jour malgré les défis rencontrés. »
N’étant pas un métier aisé, notre brave maraîchère se lève chaque jour à 5 heures du matin pour arroser ses légumes au bord du fleuve. En plus de cet arrosage, elle souligne d’autres difficultés. « Il est très difficile de mener les travaux maraîchers. Nous rencontrons généralement comme difficultés : l’accès aux intrants agricoles, l’aménagement des parcelles, l’arrosage des plantes, la mise en place des planches. Avec ces difficultés, nous pensons souvent aux arrêts de l’activités, mais l’amour de ce métier nous domine déjà.»
Au Mali, la culture maraîchères représente une véritable source de revenus pour les femmes rurales. En plus du pouvoir consommer en famille, elles vendent également une partie au marché. « Lorsque je vends au marché, j’utilise l’argent pour les besoins des enfants. Je n’attends plus mon mari pour les petites dépenses, je les fais moi-même. », témoigne Mata Koné.
En dépit de ces défis, la courageuse dame n’a pas baissé ses bras. Grâce à sa détermination et l’amour du métier, Mata frotte ses mains.
A ses dires, la femme est au début, au milieu et à la fin de tout processus de développement.
« La femme c’est le leadership. La femme doit faire de son mieux pour appuyer son mari. Vu la situation du pays, elle a un rôle prépondérant à jouer. Choses qui garantissent son indépendance et sa souveraineté. »
Les femmes rurales, quant à elles sont pour la majorité intéressées par la culture maraîchère et l’élevage. Une façon de lutter contre l’insécurité alimentaire au Mali et de favoriser l’autonomisation des femmes rurales.
Le moins qu’on puisse dire : cette dame modèle, Mata Koné doit être l’exemple pour tous qu’on soit homme ou femme. Quand on investit dans l’agriculture, c’est profitable. Comme le dit un adage de chez nous : « La terre ne ment pas… »
Rédigé par: Amidou Diallo
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